Ce reportage est le fruit d’une collaboration avec la revue Tchak! qui traite exclusivement des enjeux de l’agriculture et de l’alimentation. Nous avons décidé de questionner ensemble la réalité de l’accessibilité de l’alimentation de qualité. Manger des produits frais, bio, locaux... peut coûter très cher. Les alternatives qui proposent de l’alimentation durable se questionnent d’ailleurs souvent sur leur accessibilité. Nous en avons parlé avec les porteurs des projets BEESCOOP, supermarché coopératif de Schaerbeek, et de la TURBEAN, cantine durable et solidaire à l’ULB. D’un côté, si elles veulent offrir autre chose que de la nourriture industrielle, elles doivent pouvoir assurer un revenu digne aux producteurs qui font les efforts de produire de l’alimentation durable, mais de l’autre, si elles veulent être accessibles aux revenus les plus bas, leurs prix aux consommateurs restent trop élevés. Comment résoudre cette équation impossible ? Certaines voix se rassemblent et s’élèvent pour proposer un projet un peu fou : celui de fonder une sécurité sociale de l’alimentation qui distribuerait à toutes et tous les Belges la somme de 150€ par mois pour manger durablement.